Année scolaire 59/60, les seize aspirants TEFSTA ne pouvaient pas tous réussir au concours national. La préparation faite par l'ENPA, Fin valable.
En cas d'échec, la majorité se refusait d'envisager le redoublement, quasi nécessaire.
Certains cherchèrent un autre concours, en "roue de secours".
VIGIER nous convainquit de tenter celui d'Adjoint Technique de la Météorologie Nationale. Neuf, dont six 56/60, des quatorze qui réussirent profitèrent de cette planche de salut. Ouf!
Citons, VIGIER, MITTELBERGER(dcd NDLR),MISSUD, MARTEL, GIRAUD, VERHOEVEN (dcd), VERDU, TECLES (dcd), et GROSSIN.
L'ENM, sise au fort de St Cyr, à Bois d'Arcy, nous accueillit le 5 octobre 1960. A la fin de l'année scolaire, j'optai pour la branche exploitation et l'Algérie-Sahara. En attendant "l'appel sous les drapeaux", le Centre Météorologique de Strasbourg m'occupa.
Les classes se déroulèrent en Allemagne (Bremgarten). Tous les appelés, partirent en Algérie, sauf .. deux. Les compagnons de chambrée ne comprenèrent pas ma "rabbia" car, eux, auraient sauté de joie à l'idée d'aller à... Strasbourg.
CM1, CM2, une deux, à droite droite... Heureusement, une mission m'éxpédia "faire la bombe". Vive Amguid! (poste MTO, provisoire, dans un bordj). VIGIER alla pique niquer en plein désert de la soif. Missud se morfondait sur une base aérienne (In Ecker?)(1).
Retour à Strasbourg, la nomination au grade de Sergent arriva (interdit d'EOR. Pourquoi?)
St Dizier, charmant petit port de pêche (!), là je vis TECLES bientôt démobilisé.
Le 1er Aôut 1963, la quille!
Bourges y gagna un technicien stagiaire et moi des crampes au poignet, à rédiger des demandes de mutation. Le chef de station, fort sympa, appuyait en inscrivant "Accord" et oubliait, volontairement, le limitatif "en cas de remplacement".
Un Syndicat, la CFTC, montre du doigt l'Administration. Elle avait outrepassé la réglementation en m'affectant d'office dans le Berry. Elle aurait dû me proposer de choisir entre trois postes. Finalement, la Guyane me dédommagera de l'intermède. A noter, les volontaires pour ce DOM ne se bousculaient pas au portillon... Le 3 Janvier 1964, j'y débarquai avec une valise (pas en carton).
Le 29 mai, je me mariai en Guadeloupe.
Les VERDU puis, beaucoup plus tard, les OGER (dcd NDLR) arrivèrent à Rochambeau, aérodrome de Cayenne.
Le 2 février, la naissance d'un fils nous réjouit.
Le 13 mai 1969, nous quittâmes la France Equinoxiale
Le 5 octobre 1968, bienvenue à Moroni (Grande Comore).
Mon épouse, comptable, travailla à la Direction de l'Aviation Civile (recrutée au titre local). Les TECLES suivirent.
Le 10 septembre 1971, notons un nouveau changement de décor: Tontouta (Nouvelle Calédonie), une occasion de dire bonjour aux GIRAUD, à Noumea. Les différents directeurs, en ce TOM, me dégoutèront de travailler à la MTO. C'était donc possible!
Enumérons, dans le désordre, les différentes fonctions occupées: observateur, protectionniste, prévisionniste, Chef de Centre, Chef de Service (interim), climatologiste et tout cela avec une seule qualification: Observateur. J'ai accumulé les missions (Métropole, OM), les stages et les bonnes notes et appréciations. Bref, il était temps de voir ailleurs.
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(1)"In ecker" était la base atomique. C.E.M.O : Centre d'Expérimentations Militaires des Oasis. A 25kms plus au sud se situait l'aérodrome proche du camp St Laurent à "In Amguel".
Le 18 décembre 1974 marqua mon début dans le Contrôle Aérien: Officier Contrôleur (OCCA).
1975 .. naissance d'un second fils, à Limoges où nous séjournions lors d'une grève sévère des "aiguilleurs du ciel", quoique non syndiqué, je pris (localement) une position en flèche. Le blâme reçu égal Légion d'honneur! A noter que le Chef de District se dit pour les idées que je défendais.
Un pilote professionnel nous encouragea, sur le fréquence, à persévérer. Nous favorisions les contacts avec les médias et annoncions bien en avance nos actions. Bref, une mutation à Bordeaux-Mérignac me passa ainsi sous le nez... Bof!
La Rochelle-Lalou puis enfin Cayenne-Rochambeau marquèrent ma vie professionnelle_Ingénieur Divisionnaire, la retraite survint le 16 mars 1998. Mon épouse en bénéficia beaucoup plus tard, responsable d'une entreprise agro-alimentaire aprés bien des postes dans différents secteurs (Administration, TP, secteur automobile, banque etc). Depuis nous saucissonons l'année entre la Guyane et l'Hexagone (17). En Guyane, VERDU s'installa aussi.
Notre fils aîné vit du côté de Rouen (3 garçons). Le cadet s'installa dans le village voisin de notre résidence hexagonale (une fille, un garçon) donc jouxtant La Rochelle.
En bon retraités, nous sommes débordés!
Si le rassemblement pour les 50 ans des 56/60 se réalise, tu as notre accord de principe pour y participer ( prévenir le plus tôt ... merci)_ Inch'Allah.
Je pense que ce courrier comblera une curiosité légitime. Allez, retour de l'ascenceur.
Salutations Aéronautique.
PS:_ A l'Aérospatiale mon frère aîné, Jean, oeuvra. Retraité, il poursuivit en tant que consultant et expert. A 71 ans, Jean espérait lever le pied pour ne s'occuper que d'associations lorsqu'il décéda (Aôut 2008). ZIEGLER tint à faire son éloge lors de l'enterrement, intervention touchante. Mon frère donna des cours à Sup'aéro, à l'ENAC.
_Un autre frére, Pierre, étudia à l'ENPA (aéroformeur promo 54-58). Fin de vie professionnelle: Programmeur.
_A Limoges, j'ai rencontré TUR ( excellent hand-balleur, joua dans une équipe de France, me semble-t-il.), devenu inspecteur de police. Aéroformateur, l'Etat l'avait reclassé après l'indépendance, nettoyeur intérieur des chaudières des locomotives...
_ Des professeurs ENPA, en général des "bons": TRAMU (math) et le neveu du Directeur des études (Français).
_ Le surveillant le plus Sympa: un étudiant en médecine, un musulman (MESSILI_NDLR), suit de près celui (BARONI_NDLR) qui joua au SCUEB dans l'équipe vainqueur de ...Reims, la gloire!
_ Je pense que le "Zero point five" du prof d'anglais (LAMOINE_NDLR), de nombreuses promotions se souviennent.
_ Mon plus mauvais souvenir: Quand, nocturnement, une sentinelle près du dortoir tira sur le chef de poste qui ne s'était pas fait reconnaître, peut-on supposer. La rafale, les cris de douleur et le "Maman, maman" du mourant... de quoi rendre pacifiste!
_Surprenant: Quand des tirs de mortier pertubèrent un cours. On avait l'impression que cela passait au-dessus de la classe. Cible: une proche"hauteur" couverte de pieds de vigne parmi les oueds crapahutaient des parachutistes...
Guy GROSSIN